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Morphologie des pentes leeward et windward des Bahamas
Thierry Mulder  1@  , Vincent Hanquiez  1@  , Brendan Talwar  2, 3@  , Edward James Brooks  2@  , Anthony Chaumulon  4  , Rich Jeong  5@  , Benjamin Le Lorec  6  , Alexia Proanec  6  , Julian Race  5  , Thibault Romao  6@  , Jordan Vautier  6  , Stanislas Wilk  6  
1 : UMR 5805 Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux
Université de Bordeaux (Bordeaux, France)
2 : Cape Eleuthera Institute, PO Box EL-26029, Rock Sound, Eleuthera
3 : Institute of Environment, Department of Biological Sciences, Florida International University, 3000 NE 151st Street, North Miami, FL, 33181
4 : UMR 5805 Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux
Université de Bordeaux (Bordeaux, France)
5 : OceanX, New York City, NY
6 : UMR 5805 Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux
Université de Bordeaux (Bordeaux, France)

Des données morphobathymétriques sur des pentes carbonatées des Bahamas montrent de très nombreuses structures sédimentaires. Leur caractérisation a permis d'établir les modèles de pentes leeward et windward. Quel que soit sa localisation, la plateforme externe montre des figures d'érosion et des dunes indiquant l'action de processus hydrodynamiques complexes et interagissant entre-eux. Le haut de pente présente de manière récurrente des terrasses correspondant à des périodes de stagnation du niveau marin lors de la dernière remontée eustatique. La déclivité de la pente ne semble pas être un critère discriminant entre les pentes windward et leeward. Les courants de marée accélérés au niveau des shoals et des îles apparaissent comme un mode efficace d'export des sédiments, construisant des deltas tidaux et éventuellement exportant des particules grossières. C'est également le cas du density cascading qui a alimenté le prisme progradant, lui-même remanié en periplatform drift. Le prisme est moins développé sur les pentes windward où l'érosion est plus intense. Des monts carbonatés d'eau froide sont omniprésents sur les pentes leeward alors qu'ils colonisent plutôt la pente inférieure sur les marges windward. Des scours et des sediment waves indiquent un transport downslope quel que soit le type de marge. La pente inférieure n'est pas totalement homogène pour les deux types de marges. Sur les pentes leeward des réseaux de ravines assurent le transfert de sédiment. Sur les deux types de pentes, de petits canyons peuvent permettre l'export de sédiment vers le bassin. Ils se forment à la limite inférieure d'une zone très cimentée sur la pente supérieure et moyenne. Quel que soit le type de marge, les instabilités gravitaires, parfois de grande taille, sont présentes. In fine, des courants de contour, plus intenses sur les marges leeward du fait du confinement, contribuent à la redistribution des sédiments en pied de pente. Cette analyse montre que la discrimination des pentes windward ou leeward par leur simple orientation ne permet pas d'expliquer la variété et surtout la similitude entre les structures sédimentaires présentes. L'utilisation d'éléments morphologiques et/ou architecturaux semble plus appropriée.


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