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Le Grand Pic de l'Ouarsenis : un exemple exceptionnel de tectonique salifère dans le Tell occidental
Rémi Leprêtre  1@  , Mansour Zaagane  2@  , Soraya Refas  2  , Mohamed Bendella  3  , Dominique Frizon De Lamotte  4@  
1 : Laboratoire Géosciences et Environnement Cergy
Fédération INSTITUT DES MATÉRIAUX DE CERGY-PONTOISE
2 : Laboratoire de Recherche sur les Systèmes Biologiques et la Géomatique, Université de Mascara
3 : Mohamed Ben Ahmed Oran 2 University, Geodynamic of Basin and Sedimentary Balance Laboratory
4 : Laboratoire Géosciences et Environnement Cergy
CYU Cergy Paris université

Depuis plus d'une dizaine d'années, la déformation dans les chaînes péri-méditerranéennes a été revue sur des aspects pré-orogéniques, à cause de la présence de sel triasique, qui impacte les piles sédimentaires après leur formation, en produisant des géométries qui ont souvent pu être mal interprétées.

Cette remise en perspective des déformations pré-orogéniques a été faite dans beaucoup de ces chaînes de montagnes (Pyrénées, Alpes, Bétiques, Rif, Tell tunisien, Atlas etc...). Bien que la présence de sel soit largement reconnue sur le pourtour méditerranéen, le Tell occidental serait en apparence dépourvu de ces manifestations. Alors que ce sel a été reconnu de longue date comme le lubrifiant principal des nappes telliennes, et dans d'importants diapirs en surface, l'histoire de son ascension au cours du Mésozoïque reste largement méconnue : la faute à un manque crucial d'affleurements permettant de mettre la main sur des géométries halocinétiques, plus particulièrement d'âge jurassique et crétacé inférieur.

La zone culminante de l'Ouarsenis, au SO d'Alger, représente une exception saillante dans ce panorama. Ici, plusieurs massifs affleurent de façon exceptionnelle entre les massifs du Kef Sidi Amar (Grand Pic des anciens), Rokba El Atba, Belkhairet, Fartas, Batha et Kef N'Hal. La série Jurassique et Crétacé inférieur est largement représentée dans ces massifs et permet de discuter des relations géométriques entre eux. Le point culminant du Grand Pic constitue l'originalité de la zone, avec 700 à 800 m de séries complètement renversées à l'horizontale, l'Aptien-Albien de sa base en polarité inverse reposant en contact direct sur l'Aptien-Albien en polarité normale.

Basée sur une ré-évaluation des travaux classiques de Calembert (1952) et Mattauer (1958), avec de nouvelles observations de terrain, nous proposons une ré-interprétation de cette structure en faisant appel aux concepts de la tectonique salifère.


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