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La zone asturo-léonaise : une zone-clé de la chaîne varisque au coeur de l'arc ibéro-armoricain
Jacques De Poulpiquet  1@  , Josep Maria Casas  2@  , Joan Guimerà  2@  
1 : Géosciences Rennes
Université de Rennes
2 : Department de Dinàmica de la Terra i de l'Oceà, Universitat de Barcelona

De nombreux auteurs ont tenté depuis plusieurs dizaines d'années de corréler de part et d'autre du Golfe de Gascogne les différentes zones de l'arc ibéro-armoricain et en particulier les deux zones situées au cœur de l'arc : les zones asturo-léonaise et cantabrique définies en Espagne par Lotze en 1945.

Le modèle de José Martinez Catalan et al (2002, 2007, 2012) qui semble s'imposer depuis une vingtaine d'années envisage un arc ibéro-armoricain très fermé : supposé être à l'origine une structure linéaire ce modèle exclut de ce fait une origine primaire ou partiellement secondaire dans la formation de cet arc.

Dans ce dernier modèle la zone asturo-léonaise est en effet entièrement localisée en Espagne : le tracé de sa partie septentrionale passe par les massifs paléozoïques basques et une partie de la cordillère littorale catalane. Ce modèle se trouve cependant doublement fragilisé :

- dans la mesure où des études récentes montrent que les massifs basques apparaissent comme des blocs indépendants situés à la limite des plaques européennes et ibériques : de ce fait on ne peut donc clairement les rattacher à l'une ou l'autre de ces deux plaques.

- dans le fait qu'une partie de la cordillère littorale catalane se trouve rattachée dans ce modèle à la zone asturo-léonaise alors même que la chaîne catalane présente dans son ensemble des affinités avec les aires pyrénéennes et sardes.

L'existence d'un arc magnétique ibéro-armoricain d'une longueur de 800 km, en grande partie immergé sous le Golfe de Gascogne, permet de reconstituer le chaînon manquant du cœur de l'arc ibéro-armoricain dans la mesure où il coïncide avec la limite externe du sillon asturo-léonais envisagé par Julivert et Martinez en 1983 de part et d'autre du Golfe de Gascogne. Cet arc magnétique relativement ouvert qui remet en question l'hypothèse d'un arc ibéro-armoricain très fermé pourrait constituer le pendant de ce côté de l'Atlantique de ceux qui existent sur les bancs de Terre-Neuve sous la forme d'arcs d'origine primaire compatibles avec des travaux récents qui attribuent une origine primaire à l'arc ibéro-armoricain.



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