Le mode de vie occidental est profondément ancré dans l'utilisation des ressources minérales et énergétiques du sous-sol. Ceci a contribué à améliorer les conditions de vie mais l'accès à ces ressources est inéquitable, impacte l'environnement et le climat et est confronté aux limites des réserves identifiées. Face à ces défis, il est nécessaire de co-construire de nouvelles trajectoires territoriales durables, désirables et partagées basées sur une amélioration des connaissances de la géologie, des méthodes de valorisation des ressources ainsi que sur une évaluation des enjeux socio-économiques et environnementaux de leur exploitation éventuelle.

L'histoire géologique du Massif Central français, sur une durée de plus de 600 Ma, a façonné ses paysages et a contrôlé la distribution des différents types de roches constituant son sous-sol. La géographie et la distribution des ressources du sous-sol ont guidé l'implantation des hommes et l'aménagement du territoire depuis le Pléistocène avec d'abord l'utilisation de matériaux de construction mais aussi l'exploitation de métaux comme l'or, le cuivre ou l'argent. Le Massif Central comprend des gisements de classe mondiale de métaux critiques (W, Li, Ta, Sb, Ge, etc...) essentiels à la transition énergétique. Il présente également de nombreuses sources hydrothermales et est donc une cible pour la géothermie profonde. L'exploitation historique de ces géoresources fournit un exemple unique de l'évolution long-terme du tansfert de polluants dans l'environnement. Le patrimoine naturel du Massif Central, protégé par des Parcs Naturels Régionaux et Nationaux, représente des attractions touristiques

L'enjeu de l'humanité au 21e siècle est de définir un mode de vie équitable et cohérent à l'échelle du territoire qui soit compatible avec la préservation de l'habitabilité de la planète. Les principaux leviers pour contribuer à la co-construction de trajectoires durables, désirables et partagées pour un territoire sont d'identifier les besoins, les positionnements des différents acteurs de la Société (citoyens, services de l'état, industriels, et décideurs). Ceci nécessite donc le développement d'une approche transdisciplinaire à l'interface entre géosciences et sciences sociales, humaines et économiques et entre Science et Société.