Sédimentologie et stratigraphie séquentielle haute résolution de la série triasique du bassin d'Imini (Haut Atlas de Marrakech, Maroc)
Rachid Essamoud  1@  , Soukaina Obad@
1 : Laboratoire de Géosciences et Applications UH2C

L'objectif de cette étude est de déterminer et de caractériser les corps sédimentaires du bassin de type synrift ‟ Imini”, ainsi que leurs variations latérales et verticales, leurs distributions et les processus responsables de leur dépôt. Le bassin d'Imini- se situe à environ 80 Km au Nord de la ville d'Ouarzazate. Il appartient à la zone subatlasique méridionale du Haut-Atlas de Marrakech, précisément entre le haut atlas central et le haut atlas occidental marocain.

Les études sédimentologiques réalisées au niveau de cette série détritique et évaporitique du Trias moyen-Trias supérieur de ce bassin, ont permis de caractériser treize types de faciès, six éléments architecturaux et associations de faciès qui ont été identifiés sur dix neuf coupes levées répartissent du sud vers le nord de la région d'étude.

Ces faciès siliciclastiques et évaporitiques correspondent à une évolution des environnements de dépôts fluviatiles de système proximal de
cônes alluviaux à un système fluviatile en tresse, puis à une plaine alluviale où s'étaient
développées des playas lakes et des sebkhas.

L'interprétation en termes de stratigraphie génétique a été réalisée dans cette étude pour la
première fois dans le Trias du Haut-Atlas marocain où vingt-six unités génétiques ont été distinguées et englobées dans trois cycles mineurs (de C1 à C3) de progradation-rétrogradation, eux-mêmes groupés dans un seul cycle majeur (C'1). Ces progradations-rétrogradations sont manifestement liés à la variation du niveau de base. La dominance des phases de rétrogradation est liée à la prédominance des montées du niveau de base concomitante à des bioturbations importantes.

Les corrélations à l'échelle du bassin ont permis de mettre en évidence des variations latérales
des épaisseurs des unités génétiques et des passages latéraux de faciès au sein de chaque cycle
mineur de progradation/rétrogradation. Ces variations sont probablement liées à la subsidence
différentielle dans le bassin.


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