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Décorréler les facteurs contrôlant la morphologie des terrasses récifales par la modélisation numérique: du dernier interglaciaire aux récifs modernes.
Anne-Morwenn Pastier  1@  , Denovan Chauveau  2@  , Gino De Gelder  3, 4@  , Laurent Husson  4@  , Kevin Pedoja  5@  , Christine Authemayou  6@  , Kim Huppert  7  , Luca Malatesta  8  
1 : Chercheuse indépendante
Chercheuse indépendante
2 : Dipartimento di Scienze Ambientali, Informatica e Statistica (DAIS), Ca' Foscari University of Venice, Venice
3 : Paleoclimate & Paleoenvironment Research Group, National Research and Innovation Agency (BRIN), Bandungin
4 : Institut des Sciences de la Terre
Institut National des Sciences de l'Univers, Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR219, Université Savoie Mont Blanc, Centre National de la Recherche Scientifique, Université Gustave Eiffel, Université Grenoble Alpes
5 : Morphodynamique Continentale et Côtière
Université de Caen Normandie, Institut National des Sciences de l'Univers, Université de Rouen Normandie, Centre National de la Recherche Scientifique
6 : Institut Universitaire Européen de la Mer
Institut de Recherche pour le Développement, Institut National des Sciences de l'Univers, Université de Brest, Centre National de la Recherche Scientifique
7 : City College of New York
8 : GeoForschungsZentrum - Helmholtz-Zentrum Potsdam

La croissance des colonies coralliennes dépend de nombreux facteurs environnementaux: température, salinité, oxygénation, turbidité, etc. Ces facteurs influencent le taux de croissance des colonies, mais également les assemblages d'espèces et par conséquent les faciès sédimentaires.

À l'échelle de temps des cycles eustatiques, la croissance des récifs coralliens dépend de ces assemblages et du potentiel de croissance des colonies, mais également de l'espace d'accommodation disponible pour le récif.

Les séquences de terrasses récifales sont couramment utilisés comme marqueurs de l'interaction entre les variations passées du niveau marin et la déformation de la surface terrestre. La complexité de leurs morphologies limite jusqu'à présent leur interprétation: seuls l'élévation et l'âge des terrasses sont utilisés pour reconstruire les altutudes et âges des maximums relatifs du niveau marin.
Pour améliorer cette interprétation et permettre la décorrélation de facteurs contrôlant la morphologie
des séquences récifales (taux de croissance de récifs, variations du niveau marin et déformation de la surface), nous utilisons un modèle numérique cinématique reproduisant les différents régimes de croissance récifaux.

À partir d'un cas détude, la double terrasse associée au maximum isotopique marin (MIS) 5e de la séquence de Cape Lundi, sur l'île de Sumba, Indonésie, et d'une étude paramétrique sur la taille des récifs modernes, nous utilisons des particularités morphologiques pour mieux appréhender les intéractions entre ces facteurs.

 

Dans les deux cas, le régime de croissance des récifs, contrôlé par la différence entre le potentiel de croissance d'un récif et les variations relatives du niveau marin, produisent des morphologies très variables en fonction du volume et de la géométrie de l'espace d'accommodation. Ce dernier dépend lui-même des intéractions entre variations du niveau marin passées, déformation de la surface terrestre et potentiel de croissance du récif.


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